Conseil Trading

La banque du Japon maintient sa politique de relance

À l’issue de la réunion de son comité monétaire, la banque du Japon maintient sa politique de relance économique, jugeant que les mesures commencent à porter leurs fruits avec pour objectif de sortir l’archipel de la déflation qu’il connait depuis deux décennies.

Des signes de reprise

En effet, l’économie japonaise commence à montrer des signes de reprise avec une croissance du PIB de 0,9 % au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Et même si, selon la banque, les prix à la consommation devraient encore baisser en rythme annuel, après avoir reflué de 0,7 % en mars, mais ils devraient finir par remonter. La banque a déclaré vouloir maintenir sa politique d’assouplissement pour atteindre l’objectif des 2 % d’inflation annuelle qu’elle s’est fixé. La banque veut doubler la base monétaire du pays par l’achat massif d’obligations d’état à raison de 60 à 70.000 milliards de yens chaque année pour augmenter l’argent liquide en circulation et les réserves obligatoires des banques et faciliter les prêts aux particuliers et aux entreprises pour dynamiser l’activité.

Une politique monétaire qui a ses limites

Yen

La banque du Japon maintient sa politique de relance

Cette politique monétaire avait entrainé la chute de la devise japonaise, qui a perdu 16 % depuis le 1er janvier, permettant un gain de compétitivité des entreprises à l’exportation et une amélioration attendue de leurs résultats, largement anticipés par la bourse, puisque le Nikkei a gagné 48 % sur la même période.
Cependant, ceci ne s’est pas traduit au niveau de la balance du commerce extérieur, car si les exportations ont progressé de 3,8 % en avril, les importations ont aussi gagné 6,4 % résultant en une augmentation du déficit commercial pour le dixième mois consécutif.
De plus, la politique de la banque du Japon a entrainé une hausse inattendue du rendement des obligations d’État japonaises, qui avaient atteint un plus haut de cinq ans la semaine dernière, ce qui pourrait à terme annihiler les effets produits par l’injection massive de liquidités.